LETTRE OUVERTE : “L’art a sauvé ma vie…”
Je m’appelle Yuri Sory et je pense avoir une vie bien rempli mais loin d’être accomplie. Je suis natif de la région Parisienne et fils d’une famille ayant survécu à la guerre du Vietnam. C’est à l’âge de 8 ans que j’ai manifesté mon désir de faire de l’art. Mes résultats scolaires étaient plutôt médiocre mais j’avais beaucoup de faciliter dans les matières d’arts, manuelles et sportives. Malgré mes difficultés à l’école, mes parents de pouvaient pas m’aider car ils travaillaient énormément et parlaient peu français. Ce qui ne m’empêchait pas de faire grandir mon envie de pratiquer les arts et plus particulièrement le dessin. Bien que mon parcours scolaire soit mauvais, je réussis à intégrer une école d’art pour devenir professeur d’arts plastiques.
C’est à l’âge de 18 ans que je découvre les danses urbaines et la culture Hip Hop. Je suis spécialisé au Bboying (Breakdance ou Breakin). Cela m’a permis de trouver une discipline complémentaire à ma vie. De nature timide, j’ai pu ainsi m’ouvrir aux autres et m’affirmer en tant que personnes. À 25 ans, j’obtiens mon premier contrat de danse et au fur et mesure du temps, je finis par me professionnaliser.
En 2010, je rencontre Cédric Sintes qui me donne les premiers conseils en photographie. En l’espace d’une année, je me professionnalise dans la domaine de la photographie. Je suis mandaté pour différentes stuctures à travers toute la Suisse et la France.
Aujourd’hui, je suis danseur, photographe, professeur de danse, professeur de dessin et Illustrateur graphiste.
Je collabore principalement avec :
Je remercie toutes ses associations de me faire confiance.
En devenant enseignant, j’ai pu remarqué une nouvelle génération avec beaucoup de potentiels mais très peu informés de ce qui se passe dans le milieu artistique et culturel à Genève.
En devenant danseur, j’ai vu des danseurs talentueux qui souhaitent devenir professionnels mais qui ne savent pas par où commencer. J’ai pu voir grandir des jeunes qui sont devenu des danseurs de niveau international dans les battles.
En devenant photographe/vidéaste, j’ai rencontré des artistes qui ne savent pas que leur art peut être mis en valeur de façon professionnelle.
En Suisse, il y a un fort engouement pour l’art mais parfois, nous avons l’impression d’être confronter à un mur infranchissable alors que les opportunités pourraient se présenter à nous. Je voudrais alors partager ce que j’ai, ce que je sais et ma passion pour le travail que je fais aujourd’hui. Ce serait mentir de vous dire que je ne suis pas gagnant dans ma démarche : je souhaite réaliser des choses à échelle humaine et réaliser des projets qui développeront un futur pour la nouvelle génération que je suis de très près. J’aime Genève et les gens qui j’y ai rencontré. Je suis vraiment tombé amoureux de cette ville pour tous ce qu’elle m’a apporté.
Je ne pourrais pas danser toute ma vie en tant que professionnel, alors il faut préparer les générations futures à cela. Je veux être témoin de cela et être acteur de cette transmission.
Aujourd’hui, l’association a pu permettre à certains jeunes artistes de faire leur premier contrat professionnel en tant que stagiaire mais aussi à être rémunéré pour leur travail et leur expérience. C’est peut être peu mais ce n’est qu’un début.
Je le dirais toujours : L’art a sauvé ma vie et à donner un sens à ma vie et je pense qu’elle fera de même avec d’autres… et je souhaite de tout cœur partager ce que j’ai acquis durant toutes ces années.